BRIGITTE TAILLANDIER

Ingénieure du son  – Métiers du cinéma

Après une expérience comme perchman en son témoin sur un film de Samy Pavel, Brigitte Taillandier travaille en freelance dans la presse et couvre l’actualité française et internationale ou réalise des petits sujets. En parallèle, elle suit brièvement les cours du soir de l’École Louis-Lumière et participe à plusieurs documentaires au temps du 16 et 35mm pour l’AFI, Télé-Europe et Dovidis ainsi qu’à de nombreuses productions consacrées à l’histoire de la terre auprès de Haroun Tazieff. Sa rencontre avec Jean-Louis Ughetto est décisive et la mène sur les plateaux de tournage des Innocents d’André Téchiné et Chocolat de Claire Denis. Elle collabore en tant qu’assistante son avec Guillaume Sciama et apprend aux côtés de Jean-Claude Laureux sur dix-neuf films bien plus que la technique : la relation à la mise en scène avec des réalisateurs tels João César Monteiro, Louis Malle, Jacques Doillon, Krzysztof Kieślowski, Olivier Assayas, Benoît Jacquot ou encore Anne Fontaine. Par la suite, elle est sollicitée elle-même par certains de ces noms prestigieux et acquiert la confiance en elle nécessaire pour entamer une carrière d’ingénieure du son de long métrage à une époque où il n’y a aucune femme à ce poste. Gabriel Aghion lui donne le premier sa chance sur les tournages du Libertin, Absolument fabuleux et Pédale dure. Michel Piccoli l’engage également pour les besoins de La Plage noire et les frères Poiraud pour Atomik Circus, le retour de James Bataille.
De 5×2 à Été 85, en passant par Le Temps qui reste, Dans la maison et Grâce à Dieu, elle assure à dix reprises la prise de son sur les films de François Ozon et met aussi sa compétence au service de Jacques Audiard pour De battre mon cœur s’est arrêté, Un prophète, De rouille et d’os, Les Frères Sisters grâce auquel elle obtient le César du Meilleur Son, et son dernier opus Les OIympiades. Sa relation professionnelle avec Anne Fontaine s’étend sur six longs métrages et plus d’une décennie, de La Fille de Monaco à Police. Dans les années 2000, elle est sollicitée par Jacques Doillon pour Raja, Jacques Fieschi pour La Californie, Nicolas Klotz pour La Question humaine et Noémie Lvovsky pour Faut que ça danse ! Au cours de la décennie suivante, elle travaille notamment avec Roschdy Zem sur Omar m’a tuer et Chocolat, Terrence Malick sur À la merveille, Benoît Jacquot sur Les Adieux à la reine et André Téchiné pour L’Homme qu’on aimait trop. Elle collabore ensuite avec Pierre Salvadori sur Dans la cour, Arnaud des Pallières sur Orpheline, Martin Provost sur Sage Femme et La Bonne Épouse ou encore Éric Rochant sur la série Mafiosa.

Brigitte Taillandier est la technicienne du son la plus nommée aux César avec sept nominations et une victoire en 2019.

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