TINA BAZ

Monteuse – Jury Documentaires

Née à Beyrouth, Tina Baz étudie le cinéma en France à l’ESRA et la Sorbonne. Elle fait ses premières armes comme stagiaire mise en scène auprès de Maroun Bagdadi, puis en tant qu’assistante du monteur Luc Barnier avec qui elle travaille pendant plusieurs années.

Installée à Paris, elle s’engage dans sa carrière de monteuse, alternant documentaires, longs métrages de fiction, courts métrages, séries télévisées et vidéos d’art, tant en France qu’à l’étranger. Il ya bien sûr les cinéastes arabes, à l’instar des cinéastes et artistes libanais Joana Hadjithomas et Khalil Joreige, dont elle accompagne le travail depuis La maison rose jusqu’à leur dernier film Memory Box, en compétition au Festival de Berlin 2021, mais aussi avec Ziad Doueiri, les Palestiniens Raed andoni et Hany Abu-Assad, ou encore la Marocaine Leïla Kilani dont elle a monté  Nos Lieux interdits, Sur la planche et le dernier film à venir Indivision. En Amérique Latine, elle collabore à Le Ciel de Suely du réalisateur brésilien Karim Aïnouz mais aussi avec la réalisatrice Brésilienne Petra Costa pour Elena, Olmo et la mouette et Edge of Democracy nommé à l’Oscar du Meilleur Documentaire en 2019.

En Asie, elle travaille occasionellement avec Johnnie To – Mad Détective – et son acolyte Wai Ka-fai, mais Tina Baz est une fidèle complice de la cinéaste japonaise Naomi Kawase dont elle a monté de nombreux films : La Forêt de Mogari, auréolé du Grand Prix au Festival de Cannes, Hanezu, l’esprit des montagnes, Still the Water, Les Délices de Tokyo, Vers la lumière et True Mothers.

En France, elle se met au service de plusieurs premiers longs métrages, comme La Faute à Voltaire d’Abdellatif Kechiche, Ce que mes yeux ont vu de Laurent de Bartillat, Les Diables de Christophe Ruggia, Le Grand voyage d’Ismaël Ferroukhi et Sparring de Samuel Jouy ainsi que de réalisateur plus affirmés Jean-Pierre Limosin et Ounie Lecomte qui lui confient respectivement le montage de Young Yakuza et Je vous souhaite follement d’être aimée. Elle tisse une complicité avec Olivier Peyon qu’elle accompagne pour Comment j’ai détesté les maths, Une vie ailleurs et Tokyo Shaking. Elle rencontre Sébastien Lifshitz pour Les Invisibles. Ils poursuivent leur collaboration depuis avec Bambi, et surtout Adolescentes. Coup de Cœur du Jury du Festival 2 Cinéma de Valenciennes en 2020, ce film permet à son auteur d’obtenir son second César du Meilleur Documentaire et à Tina Baz de remporter la statuette pour le Meilleur Montage, couronnant ainsi son travail exceptionnel sur cette œuvre qui suit le parcours de deux jeunes filles de Brive-la-Gaillarde sur 5 années.

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